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8 mars 2006
Les Indispensables de Nad
Alors moi je suis le rêve de toute personne qui part à l’étranger (n’est-ce pas Steph ?). Et c’est pas pour me faire mousser, je vous jure ! Je suis un GPS vivant ! Dîtes moi ce que vous voulez voir, je dégaine ma carte, je planche 5mn sur un plan avec des noms de rues bizarres, je lève le nez pour regarder dans quelle rue on se trouve, je fais un quart de tour sur moi-même, je replie ma carte, relève le nez fièrement vers Steph et lui dit avec un ton de personne indispensable « C’est par là. » Et nous voilà partie vers le lieu de nos espérances.
Je sais ce que vous vous dites : « Mais comment fais-je ? ». Ben je vais vous dire, c’est que j’ai pas le choix. Je vous raconte ?
Milan 2ème édition. Donc nous avions décidé Steph et moi, de repartir à Milan (non Milan, capitale Gucci n’est pas une obsession). Mais cette fois, on avait décidé de faire ça comme des grandes c’est-à-dire qu’on ne laissait pas le staff des Alouettes (mon ancienne équipe) nous réserver une chambre au Quark Hôtel et nous promener dans le bus de l’équipe. Donc j’avais cherché un train, une auberge de jeunesse, j’avais appelé, réservé, enfin bref je jouais à l’agence de voyage. Pour ne pas laisser Steph en dehors de toute cette frénésie d’organisation, je lui avais donné un plan de Milan et je lui avais demandé de chercher où se trouvait la patinoire. Pour lui faciliter le travail, je lui avais indiqué qu’en italien, patinoire se disait « Palazzo del Ghiaccio ». Donc Steph avait bien fait ses devoirs de préparations et m’emmena direction la patinoire qui se trouvait ma foi bien loin du centre ville. J’avais un souvenir de cette patinoire (malgré une petite erreur en fin de programme qui a humidifié mes collants enfin, bon on ne va pas revenir là-dessus) qui ne ressemblait en rien au quartier que Steph était en train de me faire visiter. Mais bon, ce n’est pas parce que j’ai une mémoire visuelle de tous les lieux fréquentés que Steph m’emmenait forcément en terre inconnue. Mais au bout de 10mn de marche soutenue (on allait être en retard pour le programme court), sachant pertinemment que nous partions dans le mauvais sens, je me risquais à dire à Steph que cet endroit ne me disait rien du tout et qu’il ne ressemblait pas du tout à la patinoire de mes souvenirs. Je voulais bien croire que les italiens étaient des énervés du bâtiment et qu’ils pouvaient construire une autoroute et un immeuble de 15 étages en moins d’un an mais ça reste des latins !!! Alors nous avons demandé notre chemin au premier autochtone croisé qui nous avait indiqué que la patinoire se trouvait certes dans l’autre sens mais bien dans cette rue. Nous nous sommes donc dirigés dans le bon sens et nous sommes arrivé devant l’entrée de la patinoire. Autant vous dire que je savais que ce n’était pas la patinoire. Nous étions au beau milieu d’une séance publique !!! Pas une seule tunique rose fushia !!! Mais Steph est quelqu’un d’extrêmement positif et elle a évoqué qu’il y avait certainement une patinoire de compétition derrière. Après avoir fait deux fois le tour de la soi-disant patinoire « d’entraînement » il a fallu se rendre à l’évidence : Milan possède au moins deux patinoires ! Résultat de l’expérience maintenant c’est moi qui cherche où se trouve la patinoire et comment y aller.
Je ne pars jamais en voyage sans avoir épluché le Guide du Routard, toute l’histoire contemporaine du pays et mes trois mots de vocabulaire. J’ai un côté guide touristique très prononcé et je suis capable de débiter à Steph, que le grand poète croate Asklav Matos habitait dans ce quartier et c’est pour ça qu’elle est en train de me prendre en photo à côté de sa statue.
Ce qui est bien avec Steph, c’est que même si elle a lu entièrement la même brochure que moi, elle continue à me faire croire que je lui apprends quelque chose. Je suis sûre qu’elle me laisse faire parce qu’elle se dit que comme je débite mon flot de culture croate, au moins je ne pense pas à aller bisouiller l’autochtone qui mange sa glace.
Ensuite, pour avoir la panoplie complète du touriste, je ne pars jamais sans mon appareil photo ! Y’a rien qui me fait plus plaisir que de montrer toutes mes photos au premier individu qui me demande (seulement par politesse) si mon voyage s’est bien passé. Alors, aujourd’hui avec l’avènement du numérique, plus rien ne me freine. Steph aussi aime bien faire des photos mais le problème c’est que nous n’avons pas la même perspective de la photo touristique. Steph prend un monument X sans voitures, ni échafaudage, ni autre touriste devant. Elle s’arrange pour que le monument tienne toute la photo, fait gaffe à l’angle du soleil. Bref, c’est la vraie pro de la photo de monument. Moi, mes photos, comment dire… C’est un peu plus bordélique. J’adore les prendre de travers, à contre-jour (OK, je ne fais pas toujours exprès). Mais ce que je préfère c’est être sur la photo ! Pour dire que c’était bien moi qui étais là-bas ! Si en plus, je peux faire la demeurée, ça m’amuse encore plus !!! Nos séances mitraillage se résument à : « Steph, tu me prends devant l’Eglise ? » « Steph, tiens je vais sur la fontaine et tu prends la photo ? »
N’allez pas croire non plus que je suis totalement narcissique et qu’il n’y ait que mon image qui m’intéresse ! Des fois, j’envoie Steph poser : « Steph, va te mettre à côté des playmobils » ou encore « Steph, je te prends avec le vieil aigri alcoolique »
Alors c’est toujours celle qui a l’idée de la photo en prem‘s qui décide quel type de photo on fait. Mais cette année, ça sera plus simple, on aura chacune notre appareil donc on pourra faire deux fois la photo du même lieu !!!!
Enfin pour finir, qui dit « vacances de Nadège réussie » dit aussi « 8h de sommeil bénies ». C’est pour ça que je ne pars jamais sans mes cache-yeux parce que je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les volets, ça n’existe qu’en France !!!!! Les étrangers, je ne sais pas comment ils font, mais ils dorment face à leur fenêtre sans rideau, exposé plein est !!!! Mais même avec mes cache-yeux, y’a toujours quelque chose qui m’empêche de finir ma nuit ! Quand c’est pas Steph, habituée à se lever aux alentours de 6h, qui tourne dans son duvet et qui demande au bout d’une demie heure « T’es réveillée ? ». Moi la tête dans le cul, qui ne sait pas si il fait jour ou nuit à 6h du mat : « Presque, laisse moins 1/4 h pour émerger ». Mais elle fait de gros efforts, maintenant elle attends 7h parce qu’elle s’est rendu compte que j’étais plus réceptive quand il faisait jour ! Le problème dans les auberges de jeunesse, c’est que vous partagez votre dortoir un peu avec n’importe qui. Alors le soir où j’ai vu une grosse allemande débarquer dans la chambre, j’ai dit cash à Steph : « Je te parie qu’elle ronfle celle-là ». Et ben ça n’a pas raté ! Un vrai concert ! Si y’a un truc que je ne supporte pas, c’est bien les ronflements qui m’empêchent de dormir. J’ai passé la nuit à insulter cette méchante ronfleuse, ce qui stresse Steph parce qu’elle pensait que je croyais que c’était elle la ronfleuse indélicate et que j’allais me lever pour lui tirer une droite ! Donc du coup, je ne pars plus sans mas boules Quiès, comme ça plus de ronflements et je peux même faire semblant de ne pas entendre Steph tôt le matin !
Je retourne à ma thèse, la suite au prochain épisode !
Je sais ce que vous vous dites : « Mais comment fais-je ? ». Ben je vais vous dire, c’est que j’ai pas le choix. Je vous raconte ?
Milan 2ème édition. Donc nous avions décidé Steph et moi, de repartir à Milan (non Milan, capitale Gucci n’est pas une obsession). Mais cette fois, on avait décidé de faire ça comme des grandes c’est-à-dire qu’on ne laissait pas le staff des Alouettes (mon ancienne équipe) nous réserver une chambre au Quark Hôtel et nous promener dans le bus de l’équipe. Donc j’avais cherché un train, une auberge de jeunesse, j’avais appelé, réservé, enfin bref je jouais à l’agence de voyage. Pour ne pas laisser Steph en dehors de toute cette frénésie d’organisation, je lui avais donné un plan de Milan et je lui avais demandé de chercher où se trouvait la patinoire. Pour lui faciliter le travail, je lui avais indiqué qu’en italien, patinoire se disait « Palazzo del Ghiaccio ». Donc Steph avait bien fait ses devoirs de préparations et m’emmena direction la patinoire qui se trouvait ma foi bien loin du centre ville. J’avais un souvenir de cette patinoire (malgré une petite erreur en fin de programme qui a humidifié mes collants enfin, bon on ne va pas revenir là-dessus) qui ne ressemblait en rien au quartier que Steph était en train de me faire visiter. Mais bon, ce n’est pas parce que j’ai une mémoire visuelle de tous les lieux fréquentés que Steph m’emmenait forcément en terre inconnue. Mais au bout de 10mn de marche soutenue (on allait être en retard pour le programme court), sachant pertinemment que nous partions dans le mauvais sens, je me risquais à dire à Steph que cet endroit ne me disait rien du tout et qu’il ne ressemblait pas du tout à la patinoire de mes souvenirs. Je voulais bien croire que les italiens étaient des énervés du bâtiment et qu’ils pouvaient construire une autoroute et un immeuble de 15 étages en moins d’un an mais ça reste des latins !!! Alors nous avons demandé notre chemin au premier autochtone croisé qui nous avait indiqué que la patinoire se trouvait certes dans l’autre sens mais bien dans cette rue. Nous nous sommes donc dirigés dans le bon sens et nous sommes arrivé devant l’entrée de la patinoire. Autant vous dire que je savais que ce n’était pas la patinoire. Nous étions au beau milieu d’une séance publique !!! Pas une seule tunique rose fushia !!! Mais Steph est quelqu’un d’extrêmement positif et elle a évoqué qu’il y avait certainement une patinoire de compétition derrière. Après avoir fait deux fois le tour de la soi-disant patinoire « d’entraînement » il a fallu se rendre à l’évidence : Milan possède au moins deux patinoires ! Résultat de l’expérience maintenant c’est moi qui cherche où se trouve la patinoire et comment y aller.
Je ne pars jamais en voyage sans avoir épluché le Guide du Routard, toute l’histoire contemporaine du pays et mes trois mots de vocabulaire. J’ai un côté guide touristique très prononcé et je suis capable de débiter à Steph, que le grand poète croate Asklav Matos habitait dans ce quartier et c’est pour ça qu’elle est en train de me prendre en photo à côté de sa statue.
Ce qui est bien avec Steph, c’est que même si elle a lu entièrement la même brochure que moi, elle continue à me faire croire que je lui apprends quelque chose. Je suis sûre qu’elle me laisse faire parce qu’elle se dit que comme je débite mon flot de culture croate, au moins je ne pense pas à aller bisouiller l’autochtone qui mange sa glace.
Ensuite, pour avoir la panoplie complète du touriste, je ne pars jamais sans mon appareil photo ! Y’a rien qui me fait plus plaisir que de montrer toutes mes photos au premier individu qui me demande (seulement par politesse) si mon voyage s’est bien passé. Alors, aujourd’hui avec l’avènement du numérique, plus rien ne me freine. Steph aussi aime bien faire des photos mais le problème c’est que nous n’avons pas la même perspective de la photo touristique. Steph prend un monument X sans voitures, ni échafaudage, ni autre touriste devant. Elle s’arrange pour que le monument tienne toute la photo, fait gaffe à l’angle du soleil. Bref, c’est la vraie pro de la photo de monument. Moi, mes photos, comment dire… C’est un peu plus bordélique. J’adore les prendre de travers, à contre-jour (OK, je ne fais pas toujours exprès). Mais ce que je préfère c’est être sur la photo ! Pour dire que c’était bien moi qui étais là-bas ! Si en plus, je peux faire la demeurée, ça m’amuse encore plus !!! Nos séances mitraillage se résument à : « Steph, tu me prends devant l’Eglise ? » « Steph, tiens je vais sur la fontaine et tu prends la photo ? »
N’allez pas croire non plus que je suis totalement narcissique et qu’il n’y ait que mon image qui m’intéresse ! Des fois, j’envoie Steph poser : « Steph, va te mettre à côté des playmobils » ou encore « Steph, je te prends avec le vieil aigri alcoolique »
Alors c’est toujours celle qui a l’idée de la photo en prem‘s qui décide quel type de photo on fait. Mais cette année, ça sera plus simple, on aura chacune notre appareil donc on pourra faire deux fois la photo du même lieu !!!!
Enfin pour finir, qui dit « vacances de Nadège réussie » dit aussi « 8h de sommeil bénies ». C’est pour ça que je ne pars jamais sans mes cache-yeux parce que je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les volets, ça n’existe qu’en France !!!!! Les étrangers, je ne sais pas comment ils font, mais ils dorment face à leur fenêtre sans rideau, exposé plein est !!!! Mais même avec mes cache-yeux, y’a toujours quelque chose qui m’empêche de finir ma nuit ! Quand c’est pas Steph, habituée à se lever aux alentours de 6h, qui tourne dans son duvet et qui demande au bout d’une demie heure « T’es réveillée ? ». Moi la tête dans le cul, qui ne sait pas si il fait jour ou nuit à 6h du mat : « Presque, laisse moins 1/4 h pour émerger ». Mais elle fait de gros efforts, maintenant elle attends 7h parce qu’elle s’est rendu compte que j’étais plus réceptive quand il faisait jour ! Le problème dans les auberges de jeunesse, c’est que vous partagez votre dortoir un peu avec n’importe qui. Alors le soir où j’ai vu une grosse allemande débarquer dans la chambre, j’ai dit cash à Steph : « Je te parie qu’elle ronfle celle-là ». Et ben ça n’a pas raté ! Un vrai concert ! Si y’a un truc que je ne supporte pas, c’est bien les ronflements qui m’empêchent de dormir. J’ai passé la nuit à insulter cette méchante ronfleuse, ce qui stresse Steph parce qu’elle pensait que je croyais que c’était elle la ronfleuse indélicate et que j’allais me lever pour lui tirer une droite ! Donc du coup, je ne pars plus sans mas boules Quiès, comme ça plus de ronflements et je peux même faire semblant de ne pas entendre Steph tôt le matin !
Je retourne à ma thèse, la suite au prochain épisode ! 
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