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Notre voyage à Prague
14 juin 2006

Concert

Ils ont trouvé un super truc à Prague, pour que leurs églises ne restent pas de simples musées, ce sont les concerts de musique classique. De toute façon, vous ne pouvez pas y échapper !Dès que vous passez à proximité d’un bâtiment vaguement ecclésiastique, il y a soit un pauvre étudiant soit une pauvre petite vieille qui vous tend un papier avec le programme du jour. C’est vrai qu’en France, on a moins l’habitude de se faire harponner dans la rue pour des concerts de musique classique. Autant vous dire, que ça a paru un peu bizarre à Steph, reine des paranos, je vous le rappelle. Alors pas d’inquiétude, avec elle pas moyen de se faire arnaquer. Elle les repère à 10 mètres les arnaqueurs. Alors qu’on visitait le quartier juif, une petite mamie s’approche avec son petit sac à main et son plus beau sourire – qui se méfierait d’une petite mamie avec son petit sac à main (Vuitton en plus !!!) et son plus beau sourire ? – et elle commence à nous baragouiner qu’elle a de super places bien placées (elle a même le plan du théâtre pour nous les montrer !!!) pour Nabucco. Mon sang ne fait qu’un tour ! Une petite dame toute gentille nous propose des places pour Verdi (j’adore Verdi… et oui, je ne suis pas si inculturée musicalement !) et en plus moins cher qu’en les prenant au guichet ! ça me démangeait, vous n’imaginez même pas. Enfin, surtout avant que je ne me retourne vers Steph avec mes yeux de personne ultra-cultivée qui va se sacrifier pour lui faire découvrir la musique italienne dans un grand théâtre pragois. Alors que je m’apprêtais à lui débiter le CV de Verdi, ma copine Steph a pris l’initiative de parler dans la langue de James Blunt (oui, chacun ses références musicales, il faut être tolérant) à la petite vieille. Elle lui a fait comprendre que ça ne nous intéressait pas (ah bon ?) et que de toute façon, nous avions déjà quelque chose de prévu – activation de ma mémoire à long terme, recherche d’informations, tilt, championnat du monde, programme court, Ayé ! – donc que ce n’est pas possible qu’on lui achète ses places à tarifs préférentiels même si elle nous donnait son sac Vuitton en prime (Bon OK, ça elle l’a pas dit, mais c’est son regard qui me l’a fait comprendre). Suite à cette tentative d’arnaque, nous continuons notre chemin vers je ne sais plus quelle synagogue, et Steph dégaine le Routard pour me montrer le paragraphe sur les arnaques aux spectacles qu’elle avait lu la veille. Y’a des paragraphes « Attention aux arnaqueurs » dans le petit routard ? Et moi qui me suis tapée l’histoire tchèque du paléolithique à aujourd’hui. N’empêche qu’heureusement que ma copine Steph veille, parce que sinon il aurait été fort possible que je me sois retrouvée le soir même devant le grand théâtre entre deux flics pour contrefaçons de places ! Cette histoire m’avait un peu frustrée parce que tant qu’à être touriste, il faut le faire jusqu’au bout, non ?Vers la fin de notre séjour, on avait visité tout ce qu’on voulait visiter, Steph était naze et avait froid et elle récupérait un papier qu’un papi lui tendait sans même le regarder. J’étudie le prospectus. affiche11affiche2 Je lui suggère d’aller se reposer dans une église, et qu’en plus la musique classique, c’est pas ringard mais qu’en plus ça repose l’esprit. Je lui décortique le programme en lui assurant que Bach c’est le must de ce qui se fait en classique (à mon humble avis) mais qu’en plus j’adore Verdi et j’ai joué plein de morceaux de Haendel quand je faisais du piano. Donc ça ne peut être que bien. Bien entendu, hors de question d’acheter les places dans la rue, on a dû se traîner jusqu’à l‘église pour que Steph se fasse passer pour une étudiante. On arrive quasi en prems dans l’église, toute petite mais avec des dorures partout, alors j‘étais contente. Il faisait hyper froid, logique une église, c’est rarement chauffé, t’imagine la note de chauffage !!!! Bon on se pose à côté du chauffage d’appoint et on attend en observant les gens. On a bloqué sur un mec qui avait un pull datant des années 70 qui ressemblait (le pull pas le mec) à ceux (enfin un en particuliers) d’un individu malheureusement cher à mon cœur (enfin plus cher à ma libido, mais ça fait moins poétique). C’est pas le sujet. On verra quand je ferai un blog sur les pulls dont on se demande comment on peut les porter ou les laisser porter. Bon bref, on partait dans un délire ironico-sarcastique sur ce pauvre gars qui n’avait rien demandé. Quant une Italienne se retourne – faut toujours qu’ils la ramènent ces ritals – pour nous prier de nous taire. Cette demeurée ultra maquillée pensait que les sons que nous entendions constituaient le début du concert. Or c’était juste l’organiste qui faisait ses gammes pour s’échauffer. On reconnaît les amateurs de grande musique !!! Bon ça nous bien fait rire aussi. Le concert commence. Steph et moi, on commence à piquer du nez grave. En même temps, ça faisait bientôt une semaine qu’on se couchait à point d’heure, qu’on se levait aux aurores pour faire nos photos sans touristes et qu’on cavalait toute la journée de quartiers en quartiers. Tout ça pour dire qu’on avait des raisons qui n’avaient rien à voir avec la qualité du spectacle. J’ai jamais eu autant de mal à garder les yeux ouverts. A la fin d’un morceau, on entend un gros bruit, et là… Je ne sais pas si vous croyez à la télépathie mais Steph et moi on s’est regardé et on est parties dans un fou rire. On s’était imaginé que ce bruit était dû à la chute d’un petit vieux qui s’était endormi. Impossible de s’arrêter ! On avait trop peur de se faire jeter par l’Italienne. Du coup, toute occupée que j’étais à contenir ce fou rire, je n’ai même pas pu profiter de Verdi !!! Mais je suis contente, au moins, je n’ai pas dégoûté Steph de la musique classique.
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Commentaires
M
J' espère y retourner un jour car cette ville est magnifique à mes yeux!
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